mardi 25 février 2003

Jeudi Noir à Matignon / victoire mais la préfecture assiège illégalement le bâtiment

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Rassemblement de soutien et de ravitaillement, samedi 8 janvier à partir de 15h, 22 avenue Matignon.

Bonsoir,

ce mail pour vous tenir informés de la situation dans le bâtiment avenue Matignon réquisitionné par Jeudi-Noir depuis fin décembre 2010 et de l'illégalité de l'attitude de la préfecture de police à l'égard des habitants (voir caméra cachée "home made" http://www.dailymotion.com/video/xg...)

La journée du 7 a été décisive pour l'occupation. Après moult rebondissements, Jeudi-Noir obtient sur le fil une énorme et inespérée victoire avec le démarrage d'une procédure au civil. Les habitants sont soulagés, le Matignon des mal-logés tiendra au moins 15 jours jusqu'à la décision de justice, voire plus si AXA le propriétaire, continue dans la voie constructive de la recherche d'une solution par le haut via une convention de bail précaire... De quoi réconcilier droit au logement et droit de propriété...

Mais depuis vendredi 7 janvier à 10h la préfecture organise - littéralement - le siège du bâtiment : les forces de l'ordre empêchent quiconque de rentrer et les habitants qui souhaitent sortir ne peuvent revenir. La préfecture essaie d'avoir "à l'usure" ce qu'elle ne peut obtenir légalement . Cela reste illégal. La demi-douzaine de policiers empêchent même tout ravitaillement : pas de nourriture, pas de produits de première nécessité.

Ainsi, les 30 militants-habitants de Jeudi-Noir qui occupent le Matignon des mal-logés sont assiégés illégalement.

Pourtant, cette occupation est légitime. Deux constats d'huissier (celui des habitants en date du 3 janvier et celui établi par Axa le propriétaire) attestent de notre présence et font de ce bâtiment de standing le domicile des 30 mal-logés militants.

Pendant ce temps, les loyers continuent d'augmenter, les prix à l'achat ont plus que doublé en 12 ans mais le gouvernement s'embourbe dans sa politique idéologique de soutien à l'accession et de mépris pour les locataires. Dernier exemple de la contre-politique du logement : en supprimant la rétroactivité des Aides personnalisées au logement (APL), il économise 240 millions d'euros en 2011 sur le dos des plus mal-logés. Jeudi-Noir comprend que la préfecture et le gouvernement se sentent gênés aux entournures que des citoyens puissent pointer du doigt l'inaction des pouvoirs publics en réquisitionnant un bâtiment abandonné depuis 2006, avenue Matignon, à cinquante mètres de la place Beauvau et de l'hôtel Bristol, avec vue sur le palais de l'Elysée, et mettent ainsi le gouvernement sous surveillance... (voir communiqué "Jeudi-Noir s'installe à Matignon, avec vue sur l'Elysée" http://www.jeudi-noir.org/?p=1291)

En bloquant le ravitaillement en nourriture (Vidéo caméra cachée à l'appui... http://www.dailymotion.com/video/xg...), en empêchant les habitants d'acheter à manger, de circuler librement, d'accueillir leurs nombreux soutiens, et de se procurer des produits de première nécessite, la préfecture joue mesquin. "C'est illégal... et petit" ironise Maxim.

Jeudi-Noir appelle à un rassemblement de soutien et de ravitaillement (riz, pates, conserves, pain, esquimaux, chocolats, kinder délice, pq, mousseux, confettis..) , samedi 8 janvier à partir de 15h.

Faites tourner SVP !


Editeur : Jeudi-Noir
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Action festive chez les"pros" de l'immobilier

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Préparez les confettiiiiiiiiiiiiiiiis !

Rdv samedi 25 septembre à 14 h Sortie de métro Porte de Champerret Visite au Salon du logement

Le collectif Jeudi Noir compterait-il un nouveau membre ? Lundi 20 septembre, le secrétaire d'État au Logement Benoist Apparu s'est en effet prêté au jeu de la visite de chambre de bonne surprise à la sauce Jeudi Noir. Une pratique que notre collectif a abandonnée depuis plusieurs années, tant la réalité ainsi dénoncée (des chambres de 15 m² pour 800 euros à Paris) nous semblait désormais connue de tous.

Et pourtant... Le secrétaire d'État, qui n'a jamais caché son amateurisme sur la question du logement, s'est en effet ému de ces loyers abusifs qu'il a jugés « pas acceptables ». Emporté dans son élan, Benoist Apparu a fait sienne une dénonciation récurrente par notre collectif de l'effet inflationniste des aides à la personne : « Les allocations logement étudiantes ont probablement un effet inflationniste sur ces loyers, dit-il. Les bailleurs des micrologements ont confisqué à leur profit l'aide versée par l'État aux jeunes, en augmentant d'autant leurs loyers. Les pouvoirs publics ne sont pas dupes. »

Encore plus fort, le secrétaire d'État se lâche (presque) et assure que « Sur le principe, je ne suis pas opposé à un plafonnement de ces loyers au mètre carré, à un maximum qu'on ne peut pas dépasser. » Sentant souffler le vent de la révolte, les « Jeunes Pop » ont même applaudi la promesse. Comme effrayé par sa propre audace, Benoist Apparu a tout de même tenu à donner « six mois aux professionnels de l'immobilier et aux syndicats de bailleurs pour me faire des propositions concrètes pour mettre fin à ces loyers démesurés », sous peine de quoi il promet d'utiliser « l'arme de la réglementation ».

Champagne ? Le collectif Jeudi Noir, lui, n'est toutefois pas né de la dernière pluie et n'a pas oublié une promesse similaire d'un moratoire sur les loyers… facultatif, promis par Dominique de Villepin en 2006, et restée sans effet. Nous n'oublions pas non plus que le remaniement ministériel, prévu pour novembre, pourrait bien soulager in extremis notre secrétaire d'État. C'est pour accélérer les choses que Jeudi Noir a décidé d'aller à la rencontre des « professionnels de l'immobilier », UNPI en tête, qui vivent sur le dos de la bulle immobilière depuis plus de dix ans. La rencontre fera-t-elle des étincelles… ou des confettis ?

Nous leur suggèrerons :

· Un plafonnement du prix du m² à la location

· Le gel des loyers et l'encadrement des nouveaux baux

· Des aides à la personne conditionnées à des loyers raisonnables

· La relance des aides à la pierre pour construire des logements vraiment sociaux

· Le rattrapage des objectifs du Plan Anciaux de construction et réhabilitation des logements étudiants (en commençant par revenir sur la scandaleuse destruction de la cité universitaire Jean Zay d'Antony dans les Hauts-de-Seine).


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Première victoire en justice pour la place des Vosges

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Première victoire en justice pour la place des Vosges

Samedi 18 : Journées du patrimoine visite du bâtiment par une spécialiste du XVIIème siècle et du Marais

L'horizon se dégage pour la place des Vosges. Le collectif Jeudi Noir se félicite des propositions de bon sens de la cour d'Appel de Paris du 16 septembre 2010. La bonne foi des occupants a été retenue. Comme les habitants, le juge a estimé que le plus sage serait de trouver un accord amiable, incitant la partie adverse à accepter une médiation, et s'étonnant au passage du montant faramineux des indemnités infligées aux mal-logées (25.000 euros par mois). Alors que les avocats de la tutelle prétendaient que les occupants n'avaient pas réquisitionné ce lieu pour se loger, mais pour y donner des fêtes, multiplier les barbecues et organiser des bals masqués (oh hé ! oh hé !), leurs arguments n'ont manifestement pas convaincu la cour mais l'ont au moins fait sourire.

Cette demande de médiation ouvre le champ des possibles pour un immeuble laissé à l'abandon depuis plus de 45 ans. La solution préconisée, depuis octobre 2009, par Jeudi Noir d'une négociation à l'amiable gagnant-gagnant est ainsi reconnue. Sur le court terme, notre collectif refuse de quitter un immeuble qui resterait vide pendant encore de longs mois voire de longues années. Alors que la propriétaire s'en est passée pendant si longtemps, nous lui proposons de nous acquitter d'un « loyer » raisonnable, le temps qu'un projet viable voie le jour.

A plus long terme, le débat s'ouvre sur la destination d'un bâtiment historique dont les Parisiens ont été privés depuis plus de 45 ans. Avec le soutien de la mairie de Paris et du conseil régional d'Île-de-France (représenté hier par Jean-Paul Huchon en personne, choqué par ce qu'il a qualifié d'« abus du droit de propriété »), cet immeuble pourrait accueillir des logements sociaux, des équipements culturels ou une pépinière d'entreprises solidaires... Et « la Marquise », comme on l'appelle désormais, serait sauvée.

La balle est désormais dans le camp des représentants de la propriétaire. Pour elle qui est très attachée à cet immeuble depuis 1963, l'occasion se présente de réaliser son aspiration à voir revivre le bâtiment. Encore faudrait-il dépasser les préjugés de son avocate qui, en pleine audience, a laissé échapper ce cri du coeur : « On ne va quand même pas faire du logement social place des Vosges ! ». Logement vide ou logement social : telle est la question ?

Le juge nous invite à mettre en place une médiation avant le 27 septembre, sans quoi le jugement sera rendu le 22 octobre prochain. Jeudi Noir salue cette décision de bon sens et en appelle aux autorités (mairie de Paris, Conseil régional, préfecture) pour profiter de cette opportunité et inventer une sortie par le haut à cette situation dont tout le monde aujourd'hui reconnaît l'absurdité.

D'ici là, les habitants vous donnent rendez-vous samedi 18 pour les Journées du Patrimoine, avec visite du bâtiment par une spécialiste du Marais. 11 bis rue de Birague.


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Procès Jeudi-Noir et journées du patrimoine

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Rappel

A demain !

et à Samedi !


Bonjour amis soutiens,

juste pour vous rappeler que demain c'est le procès rdv 13h30 au palais de justice (métro cité) pour nous soutenir.

Et puis bon puisque normalement vous êtes déjà au courant, voila une autre info : samedi de 12h à 20h nous ouvrons le bâtiment pour la journée du patrimoine : visites guidées de notre petit chez nous, buvette et discussions sur le procès à tout les étages.

Et puis parce que des fois on trouve des trucs pas possible sur l'Interwebz : http://www.dailymotion.com/video/xe...

Les occupants qui vous disent à demain (ou à ce week end)


Ci-joint le communiqué de presse et "Pourquoi nous restons" au titre bien trouvé.

Les squatteurs de la place des Vosges en appel le 16 septembre

Jeudi-Noir vous donne rendez-vous jeudi 16 septembre à 13H30 sur l'esplanade devant le palais de la justice de l'Ile de la Cité.

Souvenez-vous... Il y a presque un an Jeudi-Noir inaugurait son nouveau QG : un hôtel particulier de 2300m² situé Place des Vosges.

Mais si depuis octobre 2009 nous occupons ce bâtiment classé, ce n'est pas pour le plaisir d'admirer la place des Vosges mais bien pour dénoncer son inoccupation, depuis 43 ans. Les 35 étudiants et jeunes actifs qui y habitent sont dans l'incapacité de se loger tant dans le parc privé aux prix prohibitifs que dans les ou trop rares chambres CROUS ou logements sociaux.

Depuis 12 ans, les loyers à Paris ont presque triplé et les pouvoirs publics n'ont fait que mettre de l'essence sur l'incendie.

Cette occupation a conduit les habitants devant le tribunal du 5ème arrondissement en janvier dernier. En pleine crise du logement, le procès d'une trentaine de jeunes précaires qui occupent et entretiennent un bâtiment vide depuis des dizaines d'années s'est conclu sur un verdict sévère : condamnation à l'expulsion et 25 000 euros d'indemnités à payer à la propriétaire par mois d'occupation !

Malgré cette décision qui visait à faire peur, les habitants ont décidé de continuer l'occupation (voir plus bas, "pourquoi nous restons".

Ils vivent donc depuis 8 mois avec le risque d'être expulsés chaque matin. Des saisies sur les comptes de jeunes insolvables ont été ordonnées.

Les habitants ont fait appel de ce jugement, l'audience aura lieu le 16 septembre à 14h dans la 14ème chambre.

Pour les soutenir, Jeudi-Noir vous donne rendez-vous à 13H30 sur l'esplanade devant le palais de la justice de l'Ile de la Cité.


Pourquoi nous restons

Le 18 janvier, le Tribunal d'Instance du 5e arrondissement a condamné les habitants de l'hôtel particulier de la place des Vosges à payer 12 000 euros d'indemnités, auxquelles s'ajouteront 25 000 euros par mois d'occupation supplémentaire. Les forces de l'ordre ont également la possibilité de nous expulser manu militari à partir de la semaine prochaine. Voilà les raisons pour lesquelles nous avons tous décidé de rester, illégalement mais légitimement.

Parce que nous n'avons nulle part ailleurs où habiter.

Étudiants ou jeunes travailleurs, nous avons besoin d'un toit sous lequel pouvoir dormir, travailler, vivre. Si l'on nous expulse, nous nous retrouverons au mieux sur le vieux canapé d'un vieux copain ou d'une vieille tante, au pire dans la rue. Nous souhaitons pouvoir finir l'année scolaire sans devoir nous battre des mois durant pour décrocher un logement.

Parce que nous ne portons préjudice à personne.

Notre présence ne dérange personne, puisque le bâtiment est inoccupé depuis longtemps. Notre présence ne change rien, ni pour le quartier, ni pour la propriétaire, ni pour la Marquise de Sévigné, ni pour Louis XIII qui enfourche gaiement son cheval en face de chez nous. Cela change juste quelque chose pour les 30 habitants qui savent où dormir le soir.

Parce que la préfecture a l'obligation de nous reloger avant de nous déloger.

Fait rare, la juge, dans l'ordonnance de référé, a enjoint le préfet à reloger tous les habitants avant de procéder à la moindre expulsion. Nous attendons donc que la préfecture étudie nos demandes et trouve un logement à chaque habitant. En attendant ces relogements, nous croyons que notre droit au logement, droit à valeur constitutionnelle, nous permet et nous pousse à rester dans notre domicile actuel.

Parce que le bâtiment restera vide après notre départ.

Voilà maintenant un demi-siècle que le bâtiment était resté vide avant notre arrivée, et après notre départ forcé c'est encore un autre demi-siècle qu'il pourrait rester inoccupé. Il n'y a aucun projet sur le bâtiment : ni de projet de logement, ni de projet de vente, ni de reprise des travaux. Nous avons toujours accepté de quitter un bâtiment réquisitionné lorsqu'un projet de réhabilitation était entrepris. Bien que la propriétaire soit un particulier, il nous paraît tout de même aberrant qu'elle laisse ces appartements vides encore longtemps, alors que 1 200 000 personnes sont en attente d'un logement social en France.

Parce qu'enfin, notre combat nous semble juste et légitime.

Au nom des millions de sans-logis et de mal-logés, nous voulons continuer à dénoncer le manque d'initiative et de mesures prises par l'Etat en poursuivant cette réquisition citoyenne. Nous faisons face à une crise du logement très grave, qui recouvre des formes multiples et condamne à la précarité des jeunes, des familles, des vieux, des très pauvres, des moins pauvres. L'Etat, par la bouche du secrétaire d'Etat au logement, refuse toujours de réquisitionner les logements vacants, mesure peu coûteuse et pourtant efficace pour augmenter considérablement l'offre de logements. Aucun plan de construction massive de logements sociaux n'est prévu. L'encadrement des loyers n'est toujours pas à l'ordre du jour, malgré un prix au mètre carré qui atteint parfois des sommets (un exemple pris au hasard, 50 euros le mètre carré place des Vosges, ce qui fait un 20 m² à 1000 euros).

Parce que nous ne restons pas dans cet hôtel particulier pour admirer la vue sur l'ancienne « place Royale », ou pour le plaisir d'avoir DSK comme voisin.

Nous restons ici pour que les 3,5 millions de mal-logés en France obtiennent un logement décent. Nous vous invitons donc tous à nous rejoindre à la « nuit solidaire » que nous organisons à la Marquise dans la nuit du 26 au 27 février, pour demander à l'Etat d'assumer ses responsabilités face à la crise du logement et pour nous apporter votre soutien face à la menace de l'expulsion.

Adeline, Anaïs, Annika, Bolewa, Damien, Dimitri, Émeric, Francis, Fred, Gwen, Jonathan, José, Laetitia, Laurent, Lena, Lila, Marc, Margaux, Nabila, Nicolas, Raphaël, Ricardo, Romain, Sabrina, Sam , Sarah, Stéphane, Solène, Sylvain, Vlad.

(et toute les militants non habitants de Jeudi-Noir qui les soutiennent dans cette démarche courageuse).


Editeur : Jeudi-Noir
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Les squatteurs de la place des Vosges en appel le 16 septembre

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Les squatteurs de la place des Vosges en appel

Jeudi-Noir vous donne rendez-vous jeudi 16 septembre à 13H30 sur l'esplanade devant le palais de la justice de l'Ile de la Cité.

Souvenez-vous... Il y a presque un an Jeudi-Noir inaugurait son nouveau QG : un hôtel particulier de 2300m² situé Place des Vosges.

Mais si depuis octobre 2009 nous occupons ce bâtiment classé, ce n'est pas pour le plaisir d'admirer la place des Vosges mais bien pour dénoncer son inoccupation, depuis 43 ans. Les 35 étudiants et jeunes actifs qui y habitent sont dans l'incapacité de se loger tant dans le parc privé aux prix prohibitifs que dans les ou trop rares chambres CROUS ou logements sociaux.

Depuis 12 ans, les loyers à Paris ont presque triplé et les pouvoirs publics n'ont fait que mettre de l'essence sur l'incendie.

Cette occupation a conduit les habitants devant le tribunal du 5ème arrondissement en janvier dernier. En pleine crise du logement, le procès d'une trentaine de jeunes précaires qui occupent et entretiennent un bâtiment vide depuis des dizaines d'années s'est conclu sur un verdict sévère : condamnation à l'expulsion et 25 000 euros d'indemnités à payer à la propriétaire par mois d'occupation !

Malgré cette décision qui visait à faire peur, les habitants ont décidé de continuer l'occupation (voir plus bas, "pourquoi nous restons".

Ils vivent donc depuis 8 mois avec le risque d'être expulsés chaque matin. Des saisies sur les comptes de jeunes insolvables ont été ordonnées.

Les habitants ont fait appel de ce jugement, l'audience aura lieu le 16 septembre à 14h dans la 14ème chambre.

Pour les soutenir, Jeudi-Noir vous donne rendez-vous à 13H30 sur l'esplanade devant le palais de la justice de l'Ile de la Cité.


Pourquoi nous restons

Le 18 janvier, le Tribunal d'Instance du 5e arrondissement a condamné les habitants de l'hôtel particulier de la place des Vosges à payer 12 000 euros d'indemnités, auxquelles s'ajouteront 25 000 euros par mois d'occupation supplémentaire. Les forces de l'ordre ont également la possibilité de nous expulser manu militari à partir de la semaine prochaine. Voilà les raisons pour lesquelles nous avons tous décidé de rester, illégalement mais légitimement.

Parce que nous n'avons nulle part ailleurs où habiter.

Étudiants ou jeunes travailleurs, nous avons besoin d'un toit sous lequel pouvoir dormir, travailler, vivre. Si l'on nous expulse, nous nous retrouverons au mieux sur le vieux canapé d'un vieux copain ou d'une vieille tante, au pire dans la rue. Nous souhaitons pouvoir finir l'année scolaire sans devoir nous battre des mois durant pour décrocher un logement.

Parce que nous ne portons préjudice à personne.

Notre présence ne dérange personne, puisque le bâtiment est inoccupé depuis longtemps. Notre présence ne change rien, ni pour le quartier, ni pour la propriétaire, ni pour la Marquise de Sévigné, ni pour Louis XIII qui enfourche gaiement son cheval en face de chez nous. Cela change juste quelque chose pour les 30 habitants qui savent où dormir le soir.

Parce que la préfecture a l'obligation de nous reloger avant de nous déloger.

Fait rare, la juge, dans l'ordonnance de référé, a enjoint le préfet à reloger tous les habitants avant de procéder à la moindre expulsion. Nous attendons donc que la préfecture étudie nos demandes et trouve un logement à chaque habitant. En attendant ces relogements, nous croyons que notre droit au logement, droit à valeur constitutionnelle, nous permet et nous pousse à rester dans notre domicile actuel.

Parce que le bâtiment restera vide après notre départ.

Voilà maintenant un demi-siècle que le bâtiment était resté vide avant notre arrivée, et après notre départ forcé c'est encore un autre demi-siècle qu'il pourrait rester inoccupé. Il n'y a aucun projet sur le bâtiment : ni de projet de logement, ni de projet de vente, ni de reprise des travaux. Nous avons toujours accepté de quitter un bâtiment réquisitionné lorsqu'un projet de réhabilitation était entrepris. Bien que la propriétaire soit un particulier, il nous paraît tout de même aberrant qu'elle laisse ces appartements vides encore longtemps, alors que 1 200 000 personnes sont en attente d'un logement social en France.

Parce qu'enfin, notre combat nous semble juste et légitime.

Au nom des millions de sans-logis et de mal-logés, nous voulons continuer à dénoncer le manque d'initiative et de mesures prises par l'Etat en poursuivant cette réquisition citoyenne. Nous faisons face à une crise du logement très grave, qui recouvre des formes multiples et condamne à la précarité des jeunes, des familles, des vieux, des très pauvres, des moins pauvres. L'Etat, par la bouche du secrétaire d'Etat au logement, refuse toujours de réquisitionner les logements vacants, mesure peu coûteuse et pourtant efficace pour augmenter considérablement l'offre de logements. Aucun plan de construction massive de logements sociaux n'est prévu. L'encadrement des loyers n'est toujours pas à l'ordre du jour, malgré un prix au mètre carré qui atteint parfois des sommets (un exemple pris au hasard, 50 euros le mètre carré place des Vosges, ce qui fait un 20 m² à 1000 euros).

Parce que nous ne restons pas dans cet hôtel particulier pour admirer la vue sur l'ancienne « place Royale », ou pour le plaisir d'avoir DSK comme voisin.

Nous restons ici pour que les 3,5 millions de mal-logés en France obtiennent un logement décent. Nous vous invitons donc tous à nous rejoindre à la « nuit solidaire » que nous organisons à la Marquise dans la nuit du 26 au 27 février, pour demander à l'Etat d'assumer ses responsabilités face à la crise du logement et pour nous apporter votre soutien face à la menace de l'expulsion.

Adeline, Anaïs, Annika, Bolewa, Damien, Dimitri, Émeric, Francis, Fred, Gwen, Jonathan, José, Laetitia, Laurent, Lena, Lila, Marc, Margaux, Nabila, Nicolas, Raphaël, Ricardo, Romain, Sabrina, Sam , Sarah, Stéphane, Solène, Sylvain, Vlad.

(et toute les militants non habitants de Jeudi-Noir qui les soutiennent dans cette démarche courageuse).


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J-9 avant l'appel du procès des habitants, plein de rendez-vous !

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Bonjour les Jeudi-Noir

J-9 avant l'appel du procès des habitants de la marquise le batiment Jeudi-Noir. l'occasion de s'echauffer un peu

Alors en vrac

Mardi 7 21h : cinéclub avec "liberté" (ou le sort des Rroms pendant le régime de Vichy) de Tony Gatlif suivi d'un débat

Jeudi 9 Septembre 18h30 : Conférence-débat de Hervé Kempf autour de la thématique de son ouvrage éponyme "Pour sauver la planète, sortez du capitalisme"

Samedi 11 16h-20h : Portes ouvertes avec visites du bâtiment, buvette et activités ludico-culturelles.

Jeudi 16 à 14h : Audience du procès en appel de l'occupation de la marquise, venez NOMBREUX au palais de justice de la cité.

Et des actions Jeudi noir en pagaille dans la joie et la festivité !


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Réunion de rentrée jeudi 26 à 20h

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Bonjour,

voici une petite invitation pour une réunion jeudi 26 à partir de 20h au 11bis rue de Birague, 75004 Paris (le bâtiment la Marquise, place des Vosges).

L'occasion d'aborder les sujets suivants :

- Préparation de l'appel du procès des habitants de la marquise le 16 septembre

- Point de fond pour discuter et se mettre à niveau sur toutes les annonces notamment fiscales

- Prochaines actions à l'agenda... l'Agenda de rentrée est chargé avec premières manifs le 4 (contre le tout-sécuritaire) et le 7 (retraites)... et nos futures actions !

- Proposition d'un projet par les architectes de la Marquise

- Site internet à migrer, étoffer etc (toutes contributions bienvenues).

- etc...

La mode est à l'auberge espagnole, venez avec ce que vous voulez !

A jeudi l'équipe de Jeudi-Noir


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