jeudi 6 mars 2003

Communiqué : Suppression des APL rétroactives Encore 240 millions volés aux mal-logés

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A lire en ligne : http://www.jeudi-noir.org

Communiqué : Suppression des APL rétroactives Encore 240 millions volés aux mal-logés Mercredi 17 novembre 2010

Où s'arrêtera l'inhumanité de ce gouvernement ? Alors que la crise sociale accentue la crise du logement, le gouvernement vient de faire confirmer au Sénat, ce mardi 16 novembre 2010 à 19h, la suppression de l'effet rétroactif des aides au logement APL (article 54 du PLFSS). Fillon IV reprend l'œuvre de démolition sociale là où Fillon III l'avait laissée.

Ce sont 240 millions d'euros qui seront ainsi économisés sur le dos des locataires les plus fragiles (moins de 1,2 SMIC environ) et les moins informés (ceux qui tardent à remplir leurs demandes d'APL). En première ligne une fois de plus : les jeunes bien sûr, et en particulier les étudiants, qui devraient constituer près de la moitié du public touché (voir la note du Sénat à ce sujet ici). Jusqu'à présent, ils avaient trois mois pour constituer leur dossier, faire valoir leurs droits et toucher l'intégralité de leurs aides (sauf sur le premier mois d'installation, dit « mois de carence »).

« Une mesure technique de bonne gestion », s'était justifiée sans rougir l'ex-secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano. « Une harmonisation des procédures », avait minimisé Eric Woerth, dans son testament politique. L'homme des chèques du Trésor public envoyés à Liliane Bettencourt a même montré un brin de compassion, en reconnaissant qu'« il est toujours difficile, je le répète, d'accepter la remise en question d'une dépense ». Rappelons que ce sont 1 169 citoyens qui ont bénéficié du bouclier fiscal sur l'année 2009 et qui se sont vus rembourser au total 413 M d'€.

L'obscure sénatrice Sylvie Desmarescaux est allée plus loin dans le cynisme ce soir, en prétendant que chef-d'œuvre d'injustice sociale visait à « responsabiliser les familles fragiles et en difficulté ». Après la taxe sur les HLM de 340 millions, la baisse drastique des aides à la pierre, le désengagement total de l'ANRU, les ponctions sur le 1% Logement, et les expulsions à gogo de locataires insolvables ou de Roms indésirables, le gouvernement semble déterminé à remporter la guerre menée aux mal-logés.

A aucun moment le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu n'est intervenu dans ce dossier pourtant sensible. Était-il trop occupé…

… à ne rien faire (malgré ses promesses, souvenez-vous en cliquant ici) pour plafonner les loyers abusifs des petites surfaces ? … à refuser de recevoir le collectif Jeudi Noir même après l'expulsion de la place des Vosges au prétexte que nous communiquons publiquement sur les entretiens que nous obtenons avec des ministres (quitte à démontrer leur incompétence) ? … à faire toujours plus de cadeaux aux bailleurs et aux propriétaires pendant que les locataires, pourtant les moins fortunés, sont encore et toujours les premiers sacrifiés ? Jeudi Noir appelle les parlementaires ayant gardé une once de dignité à refuser de voter cet article écœurant lors de la Commission mixte paritaire. Est-il besoin de souligner que nous n'y croyons même plus ?


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dimanche 2 mars 2003

Message des habitants du bâtiment place des Vosges

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Hello les Jeudi-Noir voici un message des Marquisards, les habitants de notre batiment place des vosges.

notez le bal masqué de Génération-Précaire le 19 juin.

a bientot ! l'équipe de Jeudi-Noir


Bonjour amis soutiens,

Vous étiez là samedi ? Non ? Dommage, vous avez loupé une soirée mémorable ! Le public n'a pas décroché de devant la scène, où se sont succédés pas moins de cinq groupes mettant le feu au coeur des reins à chaque mouvement de bassin... j'en reste tout retourné !

Vous n'aimez pas les concerts rock dans des caves en béton ? Vous préférez l'ambiance renaissance des soirées mondaines des hôtels particuliers de la place Royale ? Pas de soucis ! Rendez-vous samedi prochain à partir de 18h00 à La Marquise, le plus beau squat de la place des Vosges - qui a dit le seul ? - où Génération Précaire vous invite pour un bal masqué pas trop mondain mais très remontant.

Et puis, cette fois, c'est sur, ça a été voté au Sénat : en 2010, l'été commencera le 21 juin. Pour une fois qu'on est d'accord, on en profite pour fêter ça, en musique !

Enfin, pour les cinéphiles, le Cinégraine continu lundi 14, mais laisse la place lundi 21 pour la sus-mentionnée fête de la musique.

Bonne semaine à tous, et à lundi.

Les occupants

ps : et n'oubliez pas le Festival de Cinéma des Foyers, organisé par Attention Chantier.


Planning de la semaine à venir :

* Lundi 14 20h30 : Le Cinégraine continu son cycle consacré au sport avec la projection de "Rollerball", un film de Norman Jewison de 1975.

* Samedi 19 18h00 : Génération Précaire organise un grand bal masqué à La Marquise.

* Lundi 21 20h30 : C'est la fête de la musique...

Contacts :

* Cinégraine : Raphaël - 06 28 04 21 71 - fourqueminraph@yahoo.fr

* Presse : Nico 06 83 37 37 50 – Margaux 06 42 88 04 60 - Christophe 06 86 58 06 68 * Réservation de salles : Laetitia 06 58 70 36 74, mail : lesmarquisards@gmail.com

infos@jeudi-noir.org

www.jeudi-noir.org


CINEGRAINE # 28 A la Marquise, 11 bis rue de Birague, 4ème Paris

Lundi 14 Juin

à 20h30

Ce sont maintenant plus de 100 000 euros que nous réclame la justice pour notre réquisition de l'hôtel particulier de la place des Vosges. Depuis mars 2010, nos comptes sont bloqués suite à une saisie-attribution d'un montant de 45 039 euros ordonnée par la justice. 6000 euros ont pour l'instant été prélevés sur l'ensemble de nos comptes pour avoir le tort d'occuper un immeuble qui ne génère aucun loyer depuis un demi-siècle.

Le Cinégraine continu le cycle Sport et Cinéma avec Rollerball, film réalisé par Norman Jewison en 1975.

Venez donc vous divertir dès le début de la semaine avec nous, et n'hésitez pas arriver un peu avant avec un petit quelque chose à boire ou à manger, mais surtout à partager. Un apéro, quoi... Les portes ouvrent à 20h00. Attention, les sous-sols sont maintenant totalement non-fumeur.

Cycle Sport et Cinéma

Rollerball

Un film de Norman Jewison

En l'an 2018, les cadres dirigeants se sont substitués aux hommes politiques, et les Etats ont été remplacés par six départements mondiaux : Énergie, Luxe, Alimentation, Logement, Communications et Transports. Grâce à cette organisation, tous les hommes jouissent d'un confort matériel inégalé. Mais une société en paix a besoin de purger les pulsions violentes de ses membres. C'est dans ce but qu'a été créé le rollerball, un sport très violent, à la fois mélange de hockey, de boxe, de football américain...

Jonathan E., capitaine de l'équipe de Houston et véritable star mondiale, se voit un jour convoqué par Bartholomew, l'un des plus importants organisateurs du rollerball. Craignant la popularité de Jonathan, il souhaiterait voir celui-ci prendre sa retraite. Mais cette proposition n'est pas du goût du sportif, qui refuse. Entre les deux hommes commence alors, par matchs interposés, une lutte sans merci....

LA MARQUISE

(immeuble réquisitionné depuis fin octobre 2009)

vous ouvre ses portes tous les lundis soirs pour son

CINEGRAINE

Projections et débats : Sport et Cinéma.

Le Cinégraine continue son programme après la Bonne Graine (autre immeuble réquisitionné par Jeudi Noir - septembre à Novembre 2009)

L''entrée du bâtiment se situe au 11 bis rue de Birague Paris 4ème

M° Bastille, Saint-Paul ou Chemin Vert


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Message des habitants du bâtiment place des Vosges

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Hello les Jeudi-Noir voici un message des Marquisards, les habitants de notre batiment place des vosges.

notez le bal masqué de Génération-Précaire le 19 juin.

a bientot ! l'équipe de Jeudi-Noir


Bonjour amis soutiens,

Vous étiez là samedi ? Non ? Dommage, vous avez loupé une soirée mémorable ! Le public n'a pas décroché de devant la scène, où se sont succédés pas moins de cinq groupes mettant le feu au coeur des reins à chaque mouvement de bassin... j'en reste tout retourné !

Vous n'aimez pas les concerts rock dans des caves en béton ? Vous préférez l'ambiance renaissance des soirées mondaines des hôtels particuliers de la place Royale ? Pas de soucis ! Rendez-vous samedi prochain à partir de 18h00 à La Marquise, le plus beau squat de la place des Vosges - qui a dit le seul ? - où Génération Précaire vous invite pour un bal masqué pas trop mondain mais très remontant.

Et puis, cette fois, c'est sur, ça a été voté au Sénat : en 2010, l'été commencera le 21 juin. Pour une fois qu'on est d'accord, on en profite pour fêter ça, en musique !

Enfin, pour les cinéphiles, le Cinégraine continu lundi 14, mais laisse la place lundi 21 pour la sus-mentionnée fête de la musique.

Bonne semaine à tous, et à lundi.

Les occupants

ps : et n'oubliez pas le Festival de Cinéma des Foyers, organisé par Attention Chantier.


Planning de la semaine à venir :

* Lundi 14 20h30 : Le Cinégraine continu son cycle consacré au sport avec la projection de "Rollerball", un film de Norman Jewison de 1975.

* Samedi 19 18h00 : Génération Précaire organise un grand bal masqué à La Marquise.

* Lundi 21 20h30 : C'est la fête de la musique...

Contacts :

* Cinégraine : Raphaël - 06 28 04 21 71 - fourqueminraph@yahoo.fr

* Presse : Nico 06 83 37 37 50 – Margaux 06 42 88 04 60 - Christophe 06 86 58 06 68 * Réservation de salles : Laetitia 06 58 70 36 74, mail : lesmarquisards@gmail.com

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CINEGRAINE # 28 A la Marquise, 11 bis rue de Birague, 4ème Paris

Lundi 14 Juin

à 20h30

Ce sont maintenant plus de 100 000 euros que nous réclame la justice pour notre réquisition de l'hôtel particulier de la place des Vosges. Depuis mars 2010, nos comptes sont bloqués suite à une saisie-attribution d'un montant de 45 039 euros ordonnée par la justice. 6000 euros ont pour l'instant été prélevés sur l'ensemble de nos comptes pour avoir le tort d'occuper un immeuble qui ne génère aucun loyer depuis un demi-siècle.

Le Cinégraine continu le cycle Sport et Cinéma avec Rollerball, film réalisé par Norman Jewison en 1975.

Venez donc vous divertir dès le début de la semaine avec nous, et n'hésitez pas arriver un peu avant avec un petit quelque chose à boire ou à manger, mais surtout à partager. Un apéro, quoi... Les portes ouvrent à 20h00. Attention, les sous-sols sont maintenant totalement non-fumeur.

Cycle Sport et Cinéma

Rollerball

Un film de Norman Jewison

En l'an 2018, les cadres dirigeants se sont substitués aux hommes politiques, et les Etats ont été remplacés par six départements mondiaux : Énergie, Luxe, Alimentation, Logement, Communications et Transports. Grâce à cette organisation, tous les hommes jouissent d'un confort matériel inégalé. Mais une société en paix a besoin de purger les pulsions violentes de ses membres. C'est dans ce but qu'a été créé le rollerball, un sport très violent, à la fois mélange de hockey, de boxe, de football américain...

Jonathan E., capitaine de l'équipe de Houston et véritable star mondiale, se voit un jour convoqué par Bartholomew, l'un des plus importants organisateurs du rollerball. Craignant la popularité de Jonathan, il souhaiterait voir celui-ci prendre sa retraite. Mais cette proposition n'est pas du goût du sportif, qui refuse. Entre les deux hommes commence alors, par matchs interposés, une lutte sans merci....

LA MARQUISE

(immeuble réquisitionné depuis fin octobre 2009)

vous ouvre ses portes tous les lundis soirs pour son

CINEGRAINE

Projections et débats : Sport et Cinéma.

Le Cinégraine continue son programme après la Bonne Graine (autre immeuble réquisitionné par Jeudi Noir - septembre à Novembre 2009)

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samedi 1 mars 2003

Expulsion place des Vosges - Appel à soutien

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Hello voici le communiqué de Jeudi-Noir suite à l'expulsion ; merci à tous pour vos soutiens rendez-vous lundi 18h et les jours suivants pour marquer notre ^$ù*ù$£¨£%ù$ face à cette expulsion...

et en attendant un appel aux dons pour soutenir les habitants, en particulier au niveau des frais de justice... http://jeudi-noir.org/Soutien-aux-e...

merci à vous ! Julien


Expulsion de la place des vosges - Rassemblement de soutien le 25 octobre à 18h - 11 bis rue de Birague Communiqué de presse Jeudi-Noir 25 octobre 2010

« Jusqu'à présent c'était un rêve », expliquait samedi matin un récent habitant de « La Marquise » à une journaliste. Mais à 7 heures du matin, samedi 23 octobre, l'Etat a mobilisé les grands moyens pour y mettre un terme et exécuter le jugement sans pitié prononcé par la cour d'appel moins de 24 heures plus tôt. Béliers et gaz lacrymos étaient de rigueur pour enfoncer les portes de la place des Vosges, déloger ses habitants et s'assurer qu'un immeuble somptueux, vide depuis 1966, le reste encore quelques années de plus. « Le temps que les pigeons reprennent possession des salles aux poutres peintes et planchers Versailles » ironise Nicolas du collectif Jeudi-Noir.

Depuis près d'un an, le collectif Jeudi Noir s'était saisi de cet incroyable scandale immobilier en plein cœur de Paris, symbole de l'incurie des pouvoirs publics et du cynisme de quelques rentiers, pour loger 33 jeunes précaires et attirer l'attention de l'opinion sur le mal-logement. A l'endroit où est née la Marquise de Sévigné, c'est tout un quartier qui s'était réveillé, c'est un groupe militant qui avait animé quantité d'animation culturelles, de débats politiques et autres visites touristiques ou distributions de paniers de fruits et légumes AMAP, avec le soutien d'une improbable coalition allant de la mairie de Paris au conseil régional, du NPA au député UMP Etienne Pinte, en passant par le PG, Europe Ecologie, le Modem, le PS et tant d'autres militants de la Fondation Abbé Pierre, du DAL, de Sud ou d'ailleurs.

Jusqu'au gaz lacrymogène des policiers au matin du samedi 23 octobre s'inventait ici l'espoir d'une vie différente. Mais la rentière millionnaire a gagné : les étudiants et travailleurs pauvres qui avaient élu domicile dans ce bâtiment qu'elle avait abandonné sont à la rue. A la place, deux vigiles et deux chiens policiers tournent en rond dans le bâtiment vide. Quel meilleur symbole que ce triste spectacle pour ce quinquennat sans âme ? « Quel signal plus clair ce gouvernement peut-il envoyer à la jeunesse pour signifier le bizutage social que notre société lui réserve et impose ? » rajoute Julien de Jeudi-Noir.

« Au-delà du cas concret des 35 personnes qui avaient trouvé un toit et un peu de répit place des Vosges, c'est bien toute la crise du logement que ce bâtiment abandonné puis réquisitionné puis expulsé représente » résume Margaux. « Et la réponse brutale du gouvernement, l'expulsion, ne règle en rien la crise du logement ».

Depuis 1998, les prix à l'achat ont triplé à Paris et en moyenne en France, les loyers ont augmenté de 50%. Les taux d'effort (la part du revenu consacré au loyer) ont explosé dépassant souvent les 50% et les expulsions pour impayés ont malheureusement suivi.

D'après la Fondation Abbé Pierre, ce sont 10 millions de personnes qui sont touchées de près ou de loin par la crise du logement, du SDF aux ménages surendettés pour avoir cédé au mirage du « tous propriétaires ».

Les jeunes actifs sont au premier rang de la crise du logement, victimes en particulier d'un chômage massif. « Et quand on a la chance d'avoir un emploi, comment justifier de 3 fiches de paie en CDI quand 70% des contrats « offerts » aux moins de 30 ans se font en CDD ? » demande Ophélie. Plus globalement, « ce gouvernement continue de baisser les aides à la construction de logement sociaux pour privilégier l'orientation idéologique, inflationniste et donc néfaste de l'accession à la propriété » conclut Lionel.

Place des Vosges, les toiles d'araignée, les fientes de pigeon et le droit de ne rien faire de sa propriété ont vaincu les mal-logés. Les étudiants qui repartent dormir dans la cuisine des amis ou le canapé-lit du salon de vagues connaissances ont perdu. Sur les 35 habitants, tous ont été hébergées via la solidarité spontanée (amis, famille quand il y en a, propositions d'hébergements de soutiens) mais ces solutions ne sont pas viables. La situation est en particulier intenable pour 10 des anciens habitants qui d'ici mardi se retrouveront à la rue, à quelques jours de la trêve hivernale. Témoignage (poignant) de Mamadou ici ou d'Adeline ici, et réactions et soutiens ici.

Le courageux gouvernement a montré ses muscles et voudrait nous voir baisser la tête. Mais Jeudi Noir continue son combat, lancera d'autres actions et réquisitions, et appelle chacun à faire de même de son côté. Nous avons perdu une bataille mais la crise du logement est une guerre que nous n'avons pas le droit de perdre. « Ce ne sont pas les adresses de bâtiment vides qui manquent, 10% des logements sont vides à Paris d'après l'INSEE, et c'est sans compter les bureaux » explique Raphaël de Jeudi-Noir, ex-habitant.

Jeudi Noir demande dans l'immédiat :

L'abandon des saisies bancaires, alors que les jeunes expulsés « doivent » encore plus de 100 000 euros à Béatrice Cottin, faisant peser le risque d'une dette insoutenable au moment de leur entrée dans la vie active.

La récupération de l'intégralité des affaires des habitants.

Le relogement décent des habitants à la rue par la mairie de Paris et la préfecture.

Un rendez-vous auprès du secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu pour proposer des politiques publiques dignes de ce nom pour que les jeunes de ce pays puissent mettre un toit sur leur tête sans être traînés en justice comme des criminels.

« Pour pouvoir rêver il faut savoir où dormir » résume Manuel de Jeudi-Noir

Prochains rendez-vous :

Lundi 25 octobre : Rassemblement place des Vosges à 18 h. Devant le 11 bis, rue de Birague.

Mardi 26 octobre : 18h - 20h : Point relais de l'AMAP de la Marquise devant le bâtiment.

Jeudi 28 octobre : point fixe de Jeudi noir sur le parcours de la manifestation syndicale.


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Jeudi-Noir / 10 décembre / Boire un canon pour la bonne cause

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RDV/apéro/réunion/ accueil des nouveaux !

Vendredi 10 à 19h 24 rue de la banque en mode auberge espagnole ;

Au menu
- présentation de Jeudi-Noir
- topo sur les politiques du logement
- présentation des propositions et modes d'action Jeudi noir
- discussion des prochaines actions et pour ceux qui veulent, plus d'infos sur les réquisitions citoyennes ;

Promotion : chaque personne amenant une bière ou à manger se verra offrir un ami !

Bonne soirée et à vendredi l'équipe de Jeudi-Noir


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mardi 25 février 2003

Jeudi Noir à Matignon / victoire mais la préfecture assiège illégalement le bâtiment

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Rassemblement de soutien et de ravitaillement, samedi 8 janvier à partir de 15h, 22 avenue Matignon.

Bonsoir,

ce mail pour vous tenir informés de la situation dans le bâtiment avenue Matignon réquisitionné par Jeudi-Noir depuis fin décembre 2010 et de l'illégalité de l'attitude de la préfecture de police à l'égard des habitants (voir caméra cachée "home made" http://www.dailymotion.com/video/xg...)

La journée du 7 a été décisive pour l'occupation. Après moult rebondissements, Jeudi-Noir obtient sur le fil une énorme et inespérée victoire avec le démarrage d'une procédure au civil. Les habitants sont soulagés, le Matignon des mal-logés tiendra au moins 15 jours jusqu'à la décision de justice, voire plus si AXA le propriétaire, continue dans la voie constructive de la recherche d'une solution par le haut via une convention de bail précaire... De quoi réconcilier droit au logement et droit de propriété...

Mais depuis vendredi 7 janvier à 10h la préfecture organise - littéralement - le siège du bâtiment : les forces de l'ordre empêchent quiconque de rentrer et les habitants qui souhaitent sortir ne peuvent revenir. La préfecture essaie d'avoir "à l'usure" ce qu'elle ne peut obtenir légalement . Cela reste illégal. La demi-douzaine de policiers empêchent même tout ravitaillement : pas de nourriture, pas de produits de première nécessité.

Ainsi, les 30 militants-habitants de Jeudi-Noir qui occupent le Matignon des mal-logés sont assiégés illégalement.

Pourtant, cette occupation est légitime. Deux constats d'huissier (celui des habitants en date du 3 janvier et celui établi par Axa le propriétaire) attestent de notre présence et font de ce bâtiment de standing le domicile des 30 mal-logés militants.

Pendant ce temps, les loyers continuent d'augmenter, les prix à l'achat ont plus que doublé en 12 ans mais le gouvernement s'embourbe dans sa politique idéologique de soutien à l'accession et de mépris pour les locataires. Dernier exemple de la contre-politique du logement : en supprimant la rétroactivité des Aides personnalisées au logement (APL), il économise 240 millions d'euros en 2011 sur le dos des plus mal-logés. Jeudi-Noir comprend que la préfecture et le gouvernement se sentent gênés aux entournures que des citoyens puissent pointer du doigt l'inaction des pouvoirs publics en réquisitionnant un bâtiment abandonné depuis 2006, avenue Matignon, à cinquante mètres de la place Beauvau et de l'hôtel Bristol, avec vue sur le palais de l'Elysée, et mettent ainsi le gouvernement sous surveillance... (voir communiqué "Jeudi-Noir s'installe à Matignon, avec vue sur l'Elysée" http://www.jeudi-noir.org/?p=1291)

En bloquant le ravitaillement en nourriture (Vidéo caméra cachée à l'appui... http://www.dailymotion.com/video/xg...), en empêchant les habitants d'acheter à manger, de circuler librement, d'accueillir leurs nombreux soutiens, et de se procurer des produits de première nécessite, la préfecture joue mesquin. "C'est illégal... et petit" ironise Maxim.

Jeudi-Noir appelle à un rassemblement de soutien et de ravitaillement (riz, pates, conserves, pain, esquimaux, chocolats, kinder délice, pq, mousseux, confettis..) , samedi 8 janvier à partir de 15h.

Faites tourner SVP !


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Action festive chez les"pros" de l'immobilier

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Préparez les confettiiiiiiiiiiiiiiiis !

Rdv samedi 25 septembre à 14 h Sortie de métro Porte de Champerret Visite au Salon du logement

Le collectif Jeudi Noir compterait-il un nouveau membre ? Lundi 20 septembre, le secrétaire d'État au Logement Benoist Apparu s'est en effet prêté au jeu de la visite de chambre de bonne surprise à la sauce Jeudi Noir. Une pratique que notre collectif a abandonnée depuis plusieurs années, tant la réalité ainsi dénoncée (des chambres de 15 m² pour 800 euros à Paris) nous semblait désormais connue de tous.

Et pourtant... Le secrétaire d'État, qui n'a jamais caché son amateurisme sur la question du logement, s'est en effet ému de ces loyers abusifs qu'il a jugés « pas acceptables ». Emporté dans son élan, Benoist Apparu a fait sienne une dénonciation récurrente par notre collectif de l'effet inflationniste des aides à la personne : « Les allocations logement étudiantes ont probablement un effet inflationniste sur ces loyers, dit-il. Les bailleurs des micrologements ont confisqué à leur profit l'aide versée par l'État aux jeunes, en augmentant d'autant leurs loyers. Les pouvoirs publics ne sont pas dupes. »

Encore plus fort, le secrétaire d'État se lâche (presque) et assure que « Sur le principe, je ne suis pas opposé à un plafonnement de ces loyers au mètre carré, à un maximum qu'on ne peut pas dépasser. » Sentant souffler le vent de la révolte, les « Jeunes Pop » ont même applaudi la promesse. Comme effrayé par sa propre audace, Benoist Apparu a tout de même tenu à donner « six mois aux professionnels de l'immobilier et aux syndicats de bailleurs pour me faire des propositions concrètes pour mettre fin à ces loyers démesurés », sous peine de quoi il promet d'utiliser « l'arme de la réglementation ».

Champagne ? Le collectif Jeudi Noir, lui, n'est toutefois pas né de la dernière pluie et n'a pas oublié une promesse similaire d'un moratoire sur les loyers… facultatif, promis par Dominique de Villepin en 2006, et restée sans effet. Nous n'oublions pas non plus que le remaniement ministériel, prévu pour novembre, pourrait bien soulager in extremis notre secrétaire d'État. C'est pour accélérer les choses que Jeudi Noir a décidé d'aller à la rencontre des « professionnels de l'immobilier », UNPI en tête, qui vivent sur le dos de la bulle immobilière depuis plus de dix ans. La rencontre fera-t-elle des étincelles… ou des confettis ?

Nous leur suggèrerons :

· Un plafonnement du prix du m² à la location

· Le gel des loyers et l'encadrement des nouveaux baux

· Des aides à la personne conditionnées à des loyers raisonnables

· La relance des aides à la pierre pour construire des logements vraiment sociaux

· Le rattrapage des objectifs du Plan Anciaux de construction et réhabilitation des logements étudiants (en commençant par revenir sur la scandaleuse destruction de la cité universitaire Jean Zay d'Antony dans les Hauts-de-Seine).


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Première victoire en justice pour la place des Vosges

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Première victoire en justice pour la place des Vosges

Samedi 18 : Journées du patrimoine visite du bâtiment par une spécialiste du XVIIème siècle et du Marais

L'horizon se dégage pour la place des Vosges. Le collectif Jeudi Noir se félicite des propositions de bon sens de la cour d'Appel de Paris du 16 septembre 2010. La bonne foi des occupants a été retenue. Comme les habitants, le juge a estimé que le plus sage serait de trouver un accord amiable, incitant la partie adverse à accepter une médiation, et s'étonnant au passage du montant faramineux des indemnités infligées aux mal-logées (25.000 euros par mois). Alors que les avocats de la tutelle prétendaient que les occupants n'avaient pas réquisitionné ce lieu pour se loger, mais pour y donner des fêtes, multiplier les barbecues et organiser des bals masqués (oh hé ! oh hé !), leurs arguments n'ont manifestement pas convaincu la cour mais l'ont au moins fait sourire.

Cette demande de médiation ouvre le champ des possibles pour un immeuble laissé à l'abandon depuis plus de 45 ans. La solution préconisée, depuis octobre 2009, par Jeudi Noir d'une négociation à l'amiable gagnant-gagnant est ainsi reconnue. Sur le court terme, notre collectif refuse de quitter un immeuble qui resterait vide pendant encore de longs mois voire de longues années. Alors que la propriétaire s'en est passée pendant si longtemps, nous lui proposons de nous acquitter d'un « loyer » raisonnable, le temps qu'un projet viable voie le jour.

A plus long terme, le débat s'ouvre sur la destination d'un bâtiment historique dont les Parisiens ont été privés depuis plus de 45 ans. Avec le soutien de la mairie de Paris et du conseil régional d'Île-de-France (représenté hier par Jean-Paul Huchon en personne, choqué par ce qu'il a qualifié d'« abus du droit de propriété »), cet immeuble pourrait accueillir des logements sociaux, des équipements culturels ou une pépinière d'entreprises solidaires... Et « la Marquise », comme on l'appelle désormais, serait sauvée.

La balle est désormais dans le camp des représentants de la propriétaire. Pour elle qui est très attachée à cet immeuble depuis 1963, l'occasion se présente de réaliser son aspiration à voir revivre le bâtiment. Encore faudrait-il dépasser les préjugés de son avocate qui, en pleine audience, a laissé échapper ce cri du coeur : « On ne va quand même pas faire du logement social place des Vosges ! ». Logement vide ou logement social : telle est la question ?

Le juge nous invite à mettre en place une médiation avant le 27 septembre, sans quoi le jugement sera rendu le 22 octobre prochain. Jeudi Noir salue cette décision de bon sens et en appelle aux autorités (mairie de Paris, Conseil régional, préfecture) pour profiter de cette opportunité et inventer une sortie par le haut à cette situation dont tout le monde aujourd'hui reconnaît l'absurdité.

D'ici là, les habitants vous donnent rendez-vous samedi 18 pour les Journées du Patrimoine, avec visite du bâtiment par une spécialiste du Marais. 11 bis rue de Birague.


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Procès Jeudi-Noir et journées du patrimoine

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Rappel

A demain !

et à Samedi !


Bonjour amis soutiens,

juste pour vous rappeler que demain c'est le procès rdv 13h30 au palais de justice (métro cité) pour nous soutenir.

Et puis bon puisque normalement vous êtes déjà au courant, voila une autre info : samedi de 12h à 20h nous ouvrons le bâtiment pour la journée du patrimoine : visites guidées de notre petit chez nous, buvette et discussions sur le procès à tout les étages.

Et puis parce que des fois on trouve des trucs pas possible sur l'Interwebz : http://www.dailymotion.com/video/xe...

Les occupants qui vous disent à demain (ou à ce week end)


Ci-joint le communiqué de presse et "Pourquoi nous restons" au titre bien trouvé.

Les squatteurs de la place des Vosges en appel le 16 septembre

Jeudi-Noir vous donne rendez-vous jeudi 16 septembre à 13H30 sur l'esplanade devant le palais de la justice de l'Ile de la Cité.

Souvenez-vous... Il y a presque un an Jeudi-Noir inaugurait son nouveau QG : un hôtel particulier de 2300m² situé Place des Vosges.

Mais si depuis octobre 2009 nous occupons ce bâtiment classé, ce n'est pas pour le plaisir d'admirer la place des Vosges mais bien pour dénoncer son inoccupation, depuis 43 ans. Les 35 étudiants et jeunes actifs qui y habitent sont dans l'incapacité de se loger tant dans le parc privé aux prix prohibitifs que dans les ou trop rares chambres CROUS ou logements sociaux.

Depuis 12 ans, les loyers à Paris ont presque triplé et les pouvoirs publics n'ont fait que mettre de l'essence sur l'incendie.

Cette occupation a conduit les habitants devant le tribunal du 5ème arrondissement en janvier dernier. En pleine crise du logement, le procès d'une trentaine de jeunes précaires qui occupent et entretiennent un bâtiment vide depuis des dizaines d'années s'est conclu sur un verdict sévère : condamnation à l'expulsion et 25 000 euros d'indemnités à payer à la propriétaire par mois d'occupation !

Malgré cette décision qui visait à faire peur, les habitants ont décidé de continuer l'occupation (voir plus bas, "pourquoi nous restons".

Ils vivent donc depuis 8 mois avec le risque d'être expulsés chaque matin. Des saisies sur les comptes de jeunes insolvables ont été ordonnées.

Les habitants ont fait appel de ce jugement, l'audience aura lieu le 16 septembre à 14h dans la 14ème chambre.

Pour les soutenir, Jeudi-Noir vous donne rendez-vous à 13H30 sur l'esplanade devant le palais de la justice de l'Ile de la Cité.


Pourquoi nous restons

Le 18 janvier, le Tribunal d'Instance du 5e arrondissement a condamné les habitants de l'hôtel particulier de la place des Vosges à payer 12 000 euros d'indemnités, auxquelles s'ajouteront 25 000 euros par mois d'occupation supplémentaire. Les forces de l'ordre ont également la possibilité de nous expulser manu militari à partir de la semaine prochaine. Voilà les raisons pour lesquelles nous avons tous décidé de rester, illégalement mais légitimement.

Parce que nous n'avons nulle part ailleurs où habiter.

Étudiants ou jeunes travailleurs, nous avons besoin d'un toit sous lequel pouvoir dormir, travailler, vivre. Si l'on nous expulse, nous nous retrouverons au mieux sur le vieux canapé d'un vieux copain ou d'une vieille tante, au pire dans la rue. Nous souhaitons pouvoir finir l'année scolaire sans devoir nous battre des mois durant pour décrocher un logement.

Parce que nous ne portons préjudice à personne.

Notre présence ne dérange personne, puisque le bâtiment est inoccupé depuis longtemps. Notre présence ne change rien, ni pour le quartier, ni pour la propriétaire, ni pour la Marquise de Sévigné, ni pour Louis XIII qui enfourche gaiement son cheval en face de chez nous. Cela change juste quelque chose pour les 30 habitants qui savent où dormir le soir.

Parce que la préfecture a l'obligation de nous reloger avant de nous déloger.

Fait rare, la juge, dans l'ordonnance de référé, a enjoint le préfet à reloger tous les habitants avant de procéder à la moindre expulsion. Nous attendons donc que la préfecture étudie nos demandes et trouve un logement à chaque habitant. En attendant ces relogements, nous croyons que notre droit au logement, droit à valeur constitutionnelle, nous permet et nous pousse à rester dans notre domicile actuel.

Parce que le bâtiment restera vide après notre départ.

Voilà maintenant un demi-siècle que le bâtiment était resté vide avant notre arrivée, et après notre départ forcé c'est encore un autre demi-siècle qu'il pourrait rester inoccupé. Il n'y a aucun projet sur le bâtiment : ni de projet de logement, ni de projet de vente, ni de reprise des travaux. Nous avons toujours accepté de quitter un bâtiment réquisitionné lorsqu'un projet de réhabilitation était entrepris. Bien que la propriétaire soit un particulier, il nous paraît tout de même aberrant qu'elle laisse ces appartements vides encore longtemps, alors que 1 200 000 personnes sont en attente d'un logement social en France.

Parce qu'enfin, notre combat nous semble juste et légitime.

Au nom des millions de sans-logis et de mal-logés, nous voulons continuer à dénoncer le manque d'initiative et de mesures prises par l'Etat en poursuivant cette réquisition citoyenne. Nous faisons face à une crise du logement très grave, qui recouvre des formes multiples et condamne à la précarité des jeunes, des familles, des vieux, des très pauvres, des moins pauvres. L'Etat, par la bouche du secrétaire d'Etat au logement, refuse toujours de réquisitionner les logements vacants, mesure peu coûteuse et pourtant efficace pour augmenter considérablement l'offre de logements. Aucun plan de construction massive de logements sociaux n'est prévu. L'encadrement des loyers n'est toujours pas à l'ordre du jour, malgré un prix au mètre carré qui atteint parfois des sommets (un exemple pris au hasard, 50 euros le mètre carré place des Vosges, ce qui fait un 20 m² à 1000 euros).

Parce que nous ne restons pas dans cet hôtel particulier pour admirer la vue sur l'ancienne « place Royale », ou pour le plaisir d'avoir DSK comme voisin.

Nous restons ici pour que les 3,5 millions de mal-logés en France obtiennent un logement décent. Nous vous invitons donc tous à nous rejoindre à la « nuit solidaire » que nous organisons à la Marquise dans la nuit du 26 au 27 février, pour demander à l'Etat d'assumer ses responsabilités face à la crise du logement et pour nous apporter votre soutien face à la menace de l'expulsion.

Adeline, Anaïs, Annika, Bolewa, Damien, Dimitri, Émeric, Francis, Fred, Gwen, Jonathan, José, Laetitia, Laurent, Lena, Lila, Marc, Margaux, Nabila, Nicolas, Raphaël, Ricardo, Romain, Sabrina, Sam , Sarah, Stéphane, Solène, Sylvain, Vlad.

(et toute les militants non habitants de Jeudi-Noir qui les soutiennent dans cette démarche courageuse).


Editeur : Jeudi-Noir
http://www.jeudi-noir.org

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Les squatteurs de la place des Vosges en appel le 16 septembre

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Les squatteurs de la place des Vosges en appel

Jeudi-Noir vous donne rendez-vous jeudi 16 septembre à 13H30 sur l'esplanade devant le palais de la justice de l'Ile de la Cité.

Souvenez-vous... Il y a presque un an Jeudi-Noir inaugurait son nouveau QG : un hôtel particulier de 2300m² situé Place des Vosges.

Mais si depuis octobre 2009 nous occupons ce bâtiment classé, ce n'est pas pour le plaisir d'admirer la place des Vosges mais bien pour dénoncer son inoccupation, depuis 43 ans. Les 35 étudiants et jeunes actifs qui y habitent sont dans l'incapacité de se loger tant dans le parc privé aux prix prohibitifs que dans les ou trop rares chambres CROUS ou logements sociaux.

Depuis 12 ans, les loyers à Paris ont presque triplé et les pouvoirs publics n'ont fait que mettre de l'essence sur l'incendie.

Cette occupation a conduit les habitants devant le tribunal du 5ème arrondissement en janvier dernier. En pleine crise du logement, le procès d'une trentaine de jeunes précaires qui occupent et entretiennent un bâtiment vide depuis des dizaines d'années s'est conclu sur un verdict sévère : condamnation à l'expulsion et 25 000 euros d'indemnités à payer à la propriétaire par mois d'occupation !

Malgré cette décision qui visait à faire peur, les habitants ont décidé de continuer l'occupation (voir plus bas, "pourquoi nous restons".

Ils vivent donc depuis 8 mois avec le risque d'être expulsés chaque matin. Des saisies sur les comptes de jeunes insolvables ont été ordonnées.

Les habitants ont fait appel de ce jugement, l'audience aura lieu le 16 septembre à 14h dans la 14ème chambre.

Pour les soutenir, Jeudi-Noir vous donne rendez-vous à 13H30 sur l'esplanade devant le palais de la justice de l'Ile de la Cité.


Pourquoi nous restons

Le 18 janvier, le Tribunal d'Instance du 5e arrondissement a condamné les habitants de l'hôtel particulier de la place des Vosges à payer 12 000 euros d'indemnités, auxquelles s'ajouteront 25 000 euros par mois d'occupation supplémentaire. Les forces de l'ordre ont également la possibilité de nous expulser manu militari à partir de la semaine prochaine. Voilà les raisons pour lesquelles nous avons tous décidé de rester, illégalement mais légitimement.

Parce que nous n'avons nulle part ailleurs où habiter.

Étudiants ou jeunes travailleurs, nous avons besoin d'un toit sous lequel pouvoir dormir, travailler, vivre. Si l'on nous expulse, nous nous retrouverons au mieux sur le vieux canapé d'un vieux copain ou d'une vieille tante, au pire dans la rue. Nous souhaitons pouvoir finir l'année scolaire sans devoir nous battre des mois durant pour décrocher un logement.

Parce que nous ne portons préjudice à personne.

Notre présence ne dérange personne, puisque le bâtiment est inoccupé depuis longtemps. Notre présence ne change rien, ni pour le quartier, ni pour la propriétaire, ni pour la Marquise de Sévigné, ni pour Louis XIII qui enfourche gaiement son cheval en face de chez nous. Cela change juste quelque chose pour les 30 habitants qui savent où dormir le soir.

Parce que la préfecture a l'obligation de nous reloger avant de nous déloger.

Fait rare, la juge, dans l'ordonnance de référé, a enjoint le préfet à reloger tous les habitants avant de procéder à la moindre expulsion. Nous attendons donc que la préfecture étudie nos demandes et trouve un logement à chaque habitant. En attendant ces relogements, nous croyons que notre droit au logement, droit à valeur constitutionnelle, nous permet et nous pousse à rester dans notre domicile actuel.

Parce que le bâtiment restera vide après notre départ.

Voilà maintenant un demi-siècle que le bâtiment était resté vide avant notre arrivée, et après notre départ forcé c'est encore un autre demi-siècle qu'il pourrait rester inoccupé. Il n'y a aucun projet sur le bâtiment : ni de projet de logement, ni de projet de vente, ni de reprise des travaux. Nous avons toujours accepté de quitter un bâtiment réquisitionné lorsqu'un projet de réhabilitation était entrepris. Bien que la propriétaire soit un particulier, il nous paraît tout de même aberrant qu'elle laisse ces appartements vides encore longtemps, alors que 1 200 000 personnes sont en attente d'un logement social en France.

Parce qu'enfin, notre combat nous semble juste et légitime.

Au nom des millions de sans-logis et de mal-logés, nous voulons continuer à dénoncer le manque d'initiative et de mesures prises par l'Etat en poursuivant cette réquisition citoyenne. Nous faisons face à une crise du logement très grave, qui recouvre des formes multiples et condamne à la précarité des jeunes, des familles, des vieux, des très pauvres, des moins pauvres. L'Etat, par la bouche du secrétaire d'Etat au logement, refuse toujours de réquisitionner les logements vacants, mesure peu coûteuse et pourtant efficace pour augmenter considérablement l'offre de logements. Aucun plan de construction massive de logements sociaux n'est prévu. L'encadrement des loyers n'est toujours pas à l'ordre du jour, malgré un prix au mètre carré qui atteint parfois des sommets (un exemple pris au hasard, 50 euros le mètre carré place des Vosges, ce qui fait un 20 m² à 1000 euros).

Parce que nous ne restons pas dans cet hôtel particulier pour admirer la vue sur l'ancienne « place Royale », ou pour le plaisir d'avoir DSK comme voisin.

Nous restons ici pour que les 3,5 millions de mal-logés en France obtiennent un logement décent. Nous vous invitons donc tous à nous rejoindre à la « nuit solidaire » que nous organisons à la Marquise dans la nuit du 26 au 27 février, pour demander à l'Etat d'assumer ses responsabilités face à la crise du logement et pour nous apporter votre soutien face à la menace de l'expulsion.

Adeline, Anaïs, Annika, Bolewa, Damien, Dimitri, Émeric, Francis, Fred, Gwen, Jonathan, José, Laetitia, Laurent, Lena, Lila, Marc, Margaux, Nabila, Nicolas, Raphaël, Ricardo, Romain, Sabrina, Sam , Sarah, Stéphane, Solène, Sylvain, Vlad.

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J-9 avant l'appel du procès des habitants, plein de rendez-vous !

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Bonjour les Jeudi-Noir

J-9 avant l'appel du procès des habitants de la marquise le batiment Jeudi-Noir. l'occasion de s'echauffer un peu

Alors en vrac

Mardi 7 21h : cinéclub avec "liberté" (ou le sort des Rroms pendant le régime de Vichy) de Tony Gatlif suivi d'un débat

Jeudi 9 Septembre 18h30 : Conférence-débat de Hervé Kempf autour de la thématique de son ouvrage éponyme "Pour sauver la planète, sortez du capitalisme"

Samedi 11 16h-20h : Portes ouvertes avec visites du bâtiment, buvette et activités ludico-culturelles.

Jeudi 16 à 14h : Audience du procès en appel de l'occupation de la marquise, venez NOMBREUX au palais de justice de la cité.

Et des actions Jeudi noir en pagaille dans la joie et la festivité !


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Réunion de rentrée jeudi 26 à 20h

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Bonjour,

voici une petite invitation pour une réunion jeudi 26 à partir de 20h au 11bis rue de Birague, 75004 Paris (le bâtiment la Marquise, place des Vosges).

L'occasion d'aborder les sujets suivants :

- Préparation de l'appel du procès des habitants de la marquise le 16 septembre

- Point de fond pour discuter et se mettre à niveau sur toutes les annonces notamment fiscales

- Prochaines actions à l'agenda... l'Agenda de rentrée est chargé avec premières manifs le 4 (contre le tout-sécuritaire) et le 7 (retraites)... et nos futures actions !

- Proposition d'un projet par les architectes de la Marquise

- Site internet à migrer, étoffer etc (toutes contributions bienvenues).

- etc...

La mode est à l'auberge espagnole, venez avec ce que vous voulez !

A jeudi l'équipe de Jeudi-Noir


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