Benoist Apparu aura l'expulsion de Mme T. sur la conscience
Rdv pour une action « interpellation bruyante de ministre » Mardi 26 avril 2010 métro Rue du Bac à 15h30
Au moment de la conférence de presse de présentation du Grenelle 2 (invitation presse : ici)
Plan de l'action : ici
A la rue pour une dette de 4 000 euros. Le collectif Jeudi Noir et le nouveau Réseau « Stop aux expulsions locatives » (Resel), n'ont pas pu empêcher l'expulsion locative de Mme T. et ses deux enfants de 5 et 7 ans. Hier à midi, au 262 avenue Daumesnil (12ème arrondissement de Paris), les forces de l'ordre sont venues la mettre à la rue, sans lui proposer de solution autre que d'« aller voir une assistante sociale ». Les services sociaux en catastrophe ont fini dans la soirée par lui décrocher une misérable semaine dans une résidence sociale du quartier, puis une autre dans un hôtel plus loin…
Quel est le crime de cette mère célibataire ? Hôtesse d'accueil payée au SMIC, elle avait toujours payé son loyer dans le parc privé : 957 euros par mois, jusqu'à une période de chômage où elle a vu sa dette locative augmenter. Depuis quelques mois, Mme T. pouvait à nouveau payer ses loyers et avait même commencé rembourser sa dette. Il ne lui restait plus que 4 000 euros à payer.
Comble de l'absurdité, Mme T., qui demande un logement social depuis quatre ans, a été reconnue l'an dernier comme prioritaire au « DALO » (droit au logement opposable). C'est donc une famille que l'État s'est engagé formellement à reloger qu'il vient pourtant… d'expulser ! Jeudi Noir dénonce une expulsion inhumaine et totalement absurde. À 93 euros la nuit, l'hôtel « social » dans lequel dorment Mme T. et ses enfants, dans deux mois, les contribuables auront payé à un marchand de sommeil l'équivalent de ce que la famille devait à son bailleur…
Cette politique n'est pas une fatalité, elle résulte d'un choix parfaitement politique, qui ne répond même pas à une logique comptable. En réalité, Benoist Apparu l'a dit et répété : en refusant toute clémence, il s'agit pour lui d'envoyer un signal aux propriétaires pour les rassurer sur la fermeté du gouvernement. Que ne ferait-on pas pour conserver sa clientèle électorale… Chaque année, ce sont plus de 11 000 expulsions locatives qui sont effectuées avec le concours de la force publique. Et ce chiffre risque encore d'augmenter cette année en raison de la crise économique.
Jeudi Noir dénonce le cynisme d'un secrétaire d'État à mi-temps face à une crise du logement qui redouble d'intensité. Au moment où Mme T. se retrouvait à la rue, se demandant où elle passerait la nuit, et comment annoncer la nouvelle à ses enfants à leur retour de l'école, que faisait le secrétaire d'État au Logement ? Miracle des nouvelles technologies, son profil Facebook nous l'apprend :
« Avant de participer ce soir au Bureau Communautaire, j'ai assisté cet après-midi à l'AG de la Fédération Départementale de la Boulangerie de la Marne. Ce fût [sic] l'occasion pour moi de rendre hommage à cette belle profession. »
(authentique : source)
Jeudi Noir réclame :
Ø La réintégration de Mme T. dans son appartement
Ø Un moratoire sur les expulsions sans relogement
Ø Le rétablissement à leur niveau antérieur des fonds destinés à indemniser les propriétaires victimes d'impayés
Ø Le rétablissement des aides à la pierre de l'État pour la construction massive de logements vraiment sociaux.
Contacts : infos@jeudi-noir.org - http://www.jeudi-noir.org
Editeur : Jeudi-Noir
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